
L'indomptable


Là Où Même les Dieux Ont Reculé
Il n’a pas de nom dans les langues des mages, car aucun peuple n’a pu y fonder la moindre cité.
Les HÄ—xÄ—lis l’avaient nommé L’indomptable non par respect, mais par constat d’échec.
Ce continent est un enfer végétal.
Une jungle si dense, si agressive, qu’elle dévore tout ce qui respire, sans distinction entre proie, prédateur ou dieu. Ici, la flore n’est pas passive. Elle bouge, chasse, se bat, évolue. Les arbres se déplacent. Les racines étranglent. Les lianes percent l’acier.
Et ce, peu importe que la lune Valen soit à son périgée ou non : la végétation de L’indomptable n’attend pas les cycles lunaires. Elle conquiert, elle ronge, elle digère.
Des vallées entières sont recouvertes d’ossements de titans, de prédateurs gigantesques et d’anciens seigneurs des cieux qui ont été broyés, étouffés, absorbés. Ce continent ne fait aucune exception.
​
Les HÄ—xÄ—lis eux-mêmes ont tenté.
Ils ont voulu y ériger une forteresse sacrée, un bastion de savoir et de contrôle au cœur du chaos végétal.
Pour se protéger, ils ont façonné des élémentaires, êtres fusionnant les Arkanas et les forces naturelles, capables de repousser la jungle.
​
Mais la Magi n’était pas suffisante.
Les élémentaires, devenus trop autonomes, trop sensibles à la volonté de la flore environnante, se sont retournés contre leurs créateurs.
Les HÄ—xÄ—lis durent fuir, chassés par leur propre œuvre.
Aujourd’hui, seuls subsistent les vestiges des cités hÄ—xÄ—liennes, défendues non par des êtres vivants, mais par des machines sacrées, des gardiens mécaniques encore debout, fidèles à leur protocole divin malgré l’absence de leurs maîtres.
Autour d’elles, la jungle gronde, attend, encercle, patiente.
L’Indomptable n’a jamais été conquis.
L’Indomptable ne sera jamais conquis.